Pour beaucoup de personnes, c’est un rêve. Un rêve qui, pour certains, remonte aux origines, alors que, tout gosses, ils se faisaient déjà chahuter à l’arrière du Bay ou Split Window de leurs parents. Un rêve plus récent pour d’autres, qui au détour d’un voyage au loin, ont découvert un moyen alternatif pour vivre autrement la route.
Etre propriétaire de son combi est indéniablement un rêve pour beaucoup d’entre nous, et surement pour vous aussi qui lisez ces lignes (si vous ne l’êtes pas déjà bien sûr !). Mais, plus pragmatiquement, ce rêve se matérialise généralement par un assemblement de tôles (souvent rouillées), une mécanique capricieuse (avide de temps et d’argent !), un équipement intérieur sensible (digne des plus luxueux hôtels) où se mêle dans une joyeuse cacophonie équipements électroménagers, circuits électriques, literie, rangements, toile de tente, rideaux, réserves de gaz, d’eau et bien d’autres encore…
Loin de vouloir démoraliser les heureux futurs combistes, l’objet de ce post est bien au contraire d’aider les néophytes à faire un choix éclairé lors de l’achat de leur premier van. Ayant eu la chance (de part notre activité) d’avoir acheté et utilisé 3 types de combis dans la même année (un Bay-window de 1976, un « Popo » ou Transporter T3 de 1981, et un Transporter T4 de 2000), nous souhaitons, à la lumière de notre humble expérience, apporter ici quelques pistes de réflexions sur le sujet. Nous n’avons pas la prétention de nous attacher à des réflexions techniques pointues sur la mécanique et autres aspects fondamentaux de ces véhicules de légende, nous n’en avons pas les compétences. Nous voulons simplement partager quelques réflexions générales d’ordre général que nous avons pu avoir ensemble chez We-Van, et avec nos clients.
Evidemment, n’hésitez pas à apporter des précisions à ce post, à partager vos avis contraires ou divergents… nous l’avons écrit dans ce but !
Le combi Bay Window,
Son plus gros avantage est évidemment son look et son style mythique. Dans notre cas, (aménagement Westfalia) l’équipement intérieur est simple, efficace et très astucieux. Il reste cependant relativement sensible et nécessite de nombreux et réguliers coups de tournevis et autres entretiens divers. Brefs quelques broutilles pour maintenir son petit cocon roulant en état ! Autre point intéressant : le légendaire moteur « aircooled » 1600cc, dont le doux bruit bercera toujours d’une douce mélodie les oreilles mélomanes des passionnés. C’est un moteur fiable… tant qu’il reste entre de bonnes mains ! Mais un des plus grands atouts de ce type de véhicule reste sa renommée. Son omniprésence sur tous les continents est en effet à l’origine d’une source intarissable de pièces de rechange, neuves ou d’occasions, d’origine ou pas. Et ça c’est un point franchement intéressant. Les sites en ligne qui s’y dédient se poussent d’ailleurs au portillon, et vous n’aurez jamais de mal à trouver la pièce la plus insignifiante vous manquant.
Les points faibles ? Sa vitesse de croisière limitée à 80 km/h (même si c’est un faux procès puisque c’est aussi un de ses plus grands atouts et la base même de la « combi way of life », sa mécanique qui, dans notre cas, et malgré un combi en très bon état, nous demande beaucoup de temps et quand même, il faut bien finir pas le reconnaître, pas mal d’argent. Un entretien très régulier au niveau du moteur, des trains roulants et de la carrosserie s’avère obligatoire. Autre point sombre : sa consommation, tant en essence (même si elle varie très fortement avec le mode de conduite) qu’en huile. Enfin, et pour conclure sur ce bon vieux Bay, et encore plus pour les Split : leurs prix d’achat sur le marché atteignent des sommets. Compter entre 8 000 et 18 000 € pour un bon gros pépère de Bay. Bon la bonne nouvelle c’est que ce sont des véhicules qui ne décotent pas (normalement) avec le temps, s’ils sont bien entretenus évidemment. Bref le Bay représente un vrai budget (achat + entretien + consommation), mais son charme lui pardonne tout, à condition de le rentabiliser en roulant avec à outrance !
Le transporter T3
Bien que se rapprochant plus de son grand frère le combi Type 2, le transporter T3 est un véritable trait d’union vers les modernes T4. Les atouts comme les inconvénients du combi s’estompent pour en faire un van vraiment accessible.
Son look « carré » n’est ainsi plus un de ses grands avantages, surtout en ce qui concerne les dernières versions qui abandonnent les mythiques phares ronds pour des formes rectangulaires. Côté mécanique, l’expérience que nous avons sur nos véhicules nous montre que le Transporter T3 a tendance à être plus fiable que les Bay, même si les moteurs 1600 refroidis à air des premières versions sont quasi similaires. Notons de plus l’apparition des motorisations diesel, plus économiques, et l’abandon du système « aircooled » sur les dernières versions (marquant ainsi la rupture amoureuse des passionnés avec les nouveaux vans VW !!!). Ne possédant pas (encore !) l’une de ces dernières versions, le débat est ouvert sur la différence de fiabilité entre ces deux types de moteurs ! Si le look extérieur du T3 lui confère le statut de « dernier van VW à l’ancienne », l’aménagement Westafalia y participe également largement. Bien que plus volumineux et plus confortable, ce dernier (pour les plus vieilles versions) est quasi-identique à celui du Bay.
Mais à l’inverse du Bay, son gros point fort reste indéniablement son prix sur le marché. Sa moindre notoriété au regard des combi Type 2, et donc son excellent rapport qualité prix, pourrait ainsi être sa véritable force pour séduire les potentiels nouveaux acquéreurs !
Face à ces prix plus que raisonnables, il devient parfois vraiment accessible d’offrir une seconde jeunesse à son Popo, en lui offrant une nouvelle peinture !
Le Caliornia T4
C’est le véhicule de rupture entre l’ancienne et la nouvelle génération. Tous les défauts des anciens deviennent ses qualités et vice versa. Les ingénieurs de VW ont travaillé pour coller aux aspirations de la vie moderne, plus de confort dans la conduite, dans l’équipement, et plus de vitesse, tout en diminuant la consommation et l’entretien mécanique du véhicule. Le concept de l’aménagement intérieur a peu évolué dans l’idée mais s’est nettement modernisé. Nous le trouvons cependant un peu trop terne et fade à notre goût… Mais où sont passé les tissus écossais vert et jaune
Son défaut principal est qu’il a autant de charme qu’une camionnette de chantier. Peut être parce que s’en est une finalement ? Enfin son prix d’achat à l’occasion est cher, voir très cher, et il n’est pas du tout sûr qu’il ne décote pas fortement dans les années à venir. Quand on voit certains prix à l’occasion, on peut se dire qu’un California Beach de dernière génération (T5) ferait aussi bien l’affaire. Nous comptons en acquérir un au printemps 2011, nous aurons alors l’occasion de vous dire tout le bien (ou le mal) que nous en pensons…
Enfin (un peu de pub oblige, il faut bien vivre !) il peut être intéressant pour les « titillés du combi » de confronter toutes les théories avec un peu de pratique….Bref louer un de ces combis pour quelques jours, histoire de se faire sa propre idée avant de faire le grand saut, ne peut jamais faire de mal !