Dimanche 17 février 2008, 19h30. Voilà 45 min que je file sur l’A13 direction Rouen. Comme tous les dimanches soirs un mois sur deux, je dois laisser avec amértume mon bay window sur lequel j’ai passé une fois de plus tout mon weekend, pour retourner à Rouen, en attendant le vendredi suivant, ou je pourrais enfin retrouver l’objet de ma passion.
Cela faisait quelques minutes que ma vessie me laissait sous entendre que la pause devrait être proche(Satané bière prise avant de partir à peine une heure plus tôt). Passé le péage de Mantes je m’arrêtais. Alors que je satisfaisais à mes obligations naturelles, une douce mélodie parvint jusqu’à mes oreilles. Je la reconnu dés les premières notes ! Cette même mélodie issus de laquelle nous sommes réunis sur ce forum, cette même litanie qui fait que nous passons tous nos weekends, nos semaines, nos mois, nos années à la rendre plus douce, à la faire perpétuer à travers les générations depuis à peine plus de 40 ans… Je me retournais dans un frissons de plaisirs à l’écoute de cet air si doux, le sourir au lèvre, les yeux illuminés tel un enfant le jour de noel… Je ne m’étais pas trompé. Il s’agissait bien de la romance d’un bon vieux 4 cyclindres à plats ! Malgré les ravages apparent du temps, ce bay window me faisait face et avait gardé toute sa fierté d’antant, ne demandant qu’à faire défiler les rubans de bitume sous ses roues. Le battements des pistons se faisait soudain moins claire, moins fluide, comme désacorder, il y avait un problème… non, aucun souci, tout simplement caché derrière lui c’était une superbe cox qui repartait également, et qui ajoutait du rytme à la symphonie, ses cromes étaient resplendissant malgré la lueur jaunatre du péage.
Ils s’éloignèrent, ha je rageais de ne pas être avec mon combi de 74, pretextant un convois à trois. Tant pi je les suis quand même, radio éteinte, tentant de saisir chacune des notes sortant des moteurs. Finalement, quelques kilomètres plus loins l’horloge de ma voiture me rappela qu’il me restait encore plus d’un centaine de kilomètres à parcourir avant d’arriver. Un ultime dépassement, tranquilement pour admirer une dernière fois ces deux merveilles, un signe de la main, pas de réponses, ma clio de 95 ne suscitait pas d’engouement réciproque, ou tout simplement l’obscurité, bref, je laissais disparaître peut à peut les petits phares ronds du bay dans mon rétro pour laisser dévoiler au loin la flèche illuminé de la cathédrale de Rouen, d’un autre époque elle aussi…
Nico