balllade en amèrique du sud...

Salut Pat et Béa,
en effet les photos arrivent :

Pour PatetBéa :wink:

Philcox 09

bonjour

A toute l’équipe du site, a toute la communauté BIBI, du site, nous vous souhaitons de bonnes et joyeuses fetes de Patagonie.

que cette nouvelle année soit riches en kilometres et en ballades.

en ce moment nous roulons pas mal environ 500kil par jour, car bea qui va rentrer avant veut voir ushuaia et les glaciers de perito moreno.

moi qui vais devoir me charger de revendre bibi , car les modalites pour importer un vehicule ne sont pas facile en france.

c 'est triste mais c 'est ainsi.

a bientot

patetbea

Alors où en sommes nous???

bon allez la Bolivie n’aura pas été à la hauteur de nos espérances, la faute peut être à notre besoin de se poser un peu.
Nous avons profité de rencontrer Etienne et Emilie, pour reprendre du poil de la bête, pour faire une révision du combi chez un garagiste hors pairs, et pour visiter le sud du pays, car tout transite par La Paz.
Plutôt que de faire des allers retours en combi, nous avons opté pour le bus, très confortable et rapide.

Quand aux problèmes d’adaptation de haute montagne, notre passage au Pérou, nous a facilité l’acclimatation. Nous avons essayer les feuilles de cocas, en mastication, infusion, bonbons, c’est pas dégueu, et surtout c’est efficace.

La restauration, est encore une fois différente des pays limitrophes, agréable, un peu épicée, et variée.
On commence à trouver quelques beaux morceaux de viandes grillées…accompagnées de riz au fromage.
Mais la patate, reste la base.
Le quinoa, un des meilleurs de la zone andine, se retrouve un peu partout aussi.
Cette céréale est essentiellement cultivée dans le sud lipez, une région très aride.
Délicieuse en soupe ou avec du lait au petit déj.
Quelques plats :

empanada saltena : sorte de chausson au poulet ou à la viande, avec des oignons.

Chicharrones : moceaux de porcs grillés

parrillada : viandes grillées au feu de bois

beaucoup de soupes

anticuchos : brochettes de coeur de boeuf avec du piments.

Pourquoi avons nous cette opinion de la Bolivie???
déjà , en bus il y a moins de contacts et puis le tourisme n’étant pas aussi développés que dans les pays voisins, la population locale est moins habituée au flux des touristes.
Mais cette tendance change, car justement ce que recherche la nouvelle génération de voyageurs c’est un peu le dépaysement et l’approche de populations aux modes de vies traditionaux.

Dans ce pays, qui est sans doute celui avec le plus d’invidualisme au niveau des ethnies indiennes, il n’est pas facile d’approcher les villageois.

C’est ici en effet que les espagnols ont le moins marqués de leur empreinte la conquête en amérique latine, le relief du pays étant certainement une raison.
La cordillière des andes traverse le pays de part en part et rend difficile beaucoup d’accès.

Alors question sécurité, comme ailleurs, nous n’avons pas eut de soucis particuliers, même avec quelques sorties très tardives, il suffit de bien choisir son taxi, il y en a qui roule toute la nuit.
La journée, idem, pas de troubles particuliers.
Quand aux faux flics, il doit y en avoir, mais de toute façon difficile à repérer, car il n’y a aucun respect des forces de l’ordre ici et les costumes sont en vente à chaque coins de rue.
Il y a quand même beaucoup d’aggressions et de problèmes avec les étrangers sur place.

Notre fin de séjour :
Pendant que ch’gaillard se refaisait une santé, nous sommes allés à Sucre (la Capitale), une ville coloniale toute blanche, aux rues pentues, très agréable, et avec beaucoup de charme.

Nous y avons visiter entre autre, le musée du textile, et sommes allés sur les hauteurs de la ville afin d’y voir un magnifique point de vue…
Petit hic, il y avait les jeux bolivarianos, donc pas beaucoup de chambres d’hotels disponibles.
Une journée nous a suffit.
Le lendemain, direction Potosi, autre ville importante du sud-ouest de la Bolivie.

Un des moments très forts dans notre voyage : la visite des mines d´argent de Potosi à 4000m…
Les conditions de travail n´ont pas évoluées depuis des siècles.
Les visites sont très bien faites, notre agence, nous a fournit la tenue type du mineur.
Avant de pénétrer dans ces antres au centre du mont d’argent, il a fallut acheter des boissons gazeuses, des feuilles de coca, des batons de dynamite, des détonateurs, afin de les offrir aux mineurs qui daignent bien nous « acceuillir » et laisser visiter leur lieu de travail.
Dans cette région la population a des origines noires. Car pour bénéficier d’un rendement optimal, les Espagnols ont fait venir énormèment d’esclaves Africains, pour travailler au fond de cette mine.
Souvent dans des conditions inhumaines, certains ne sortaient qu’une fois mort d’épuisement, ou alors aveugle.
Concernant la consommation des feuilles de coca, les Espagnols fermaient les yeux, cette herbe permettant aux ouvriers de travailler constemment.
Durant l’exploitation de cette mine par les Espagnols, tout l’argent ayant été extrait, aurait pu permettre le revêtement d’une route à double voie, allant de la Bolivie à Madrid.
Et ça continue…
A l’intérieur, il fait une chaleur étouffante, les galeries sont basses, et les chemins multiples.
Mieux vaut être accompagnés.

Potosi possède également de splendides églises, couvents et un musée passionnant (« la casa de la moneda »).
Au retour de ces visites, nous avons récupéré Ch’gaillard et sommes partis en week-end à Sajama, avec l’autre combi " boby", celui d’Etienne et Emilie.
Avec nous, Margot, David, JB et lolo, 4 amis avec qui nous avons passé un formidable we, perchés sur une colline à 4300m, au milieu de ce parc national, entourés de volcans aux cimes enneigées ( Sajama, Parinacota,…) et avec une vue sur une plateau fumant de geysers parsemés au gré de la plaine.

Oui 2 jours de bringues à boire et à manger, cracher du feu, surveiller le barbecue…

Bon petit, sauf que pour Ch’gaillard, ça n’était toujours pas la grande forme. Sur la route est apparue une fuite d’huile.
Lundi retour chez le docteur es mécanico.
Problème vite détecté, il faut démonter le moteur, acte rapide, mais cela prendra encore une semaine.

Au total, nous avions prévu 3 semaines sur les routes de Bolivie.
De la Paz à Sucre, Potosi, Uyuni, Santa Cruz, les missions Jésuites et la fontière Argentine.
Nous n’en aurons fait fait que la moitié.
Par contre, il ne faut pas oublier tous les bons moments passés en compagnie de nos amis:

  1. beaujolais nouveau
    2.pseudos noël avec cadeaux
  2. soirée couscous
  3. concerts d’Etienne, Eric et François.
    Le fameux week end élection présidentielle, où il est interdit de circuler en voiture (de toute façon, nous n’avions pas d’essence), du samedi minuit au lundi matin.

Pas de ventes d’alcool également ( nous avions nos provisions ).
Et puis il y a eut, la soirée de départ de Laurence et JB (les Bouilles), qui quittaient la Bolivie, pour aller au Chili acheter un combi à Felipe, notre vendeur.
Eux aussi, sont tombés amoureux de ce véhicule et ont donc décidé d’en acheter un pour parcourir l’amérique latine.
En rapport avec l’essence, en Bolivie a été voté un décret stipulant l’interdiction de vendre du carburant aux étrangers, ou alors de doubler les prix.
C’est comme ça, alors il faut faire la « pute », pour qu’ils comprennent que nous sommes en vacances et non pas des ennemis Chiliens, car en plus avec l’immatriculation, ça ne facilite pas les choses.
Mais, ce décret est surtout appliqué dans les grandes villes ou aux abords des frontières.
Ce pays est enclavé, au milieu de l’ Amérique latine, aucun accés avec la mer, et difficulté à être approvisionner en carburant.
Par contre une des resssource, principale du pays est le gaz (gros producteur mondial).Donc une grande partie des véhicules roulent au gaz.
Voilà, alors une fois ch’gaillard rétabli, et pour ne plus perdre trop de temps sur le calendrier, nous avons foncé droit sur la frontière la plus proche avec l’Argentine.
Quelques ratés les 100 premiers kms, puis 4 jours de route par monts et par vaux, sur des pistes, à travers les rivières, dans le sable, dans la boue, sous le vent sec et chaud, sous la pluie, pour voir la frontière Argentine, synonyme d’EDEN, pour nous.
Bizarrement cette partie de la Bolivie, nous aura plus.
Est ce en rapport avec notre objectif de quitter le pays,je ne pense pas.
Disons que nous avons retrouver des sensations laissées de côté pendant 3 semaines, dans un appartement moderne, dans une capitale ou tout est permis et au contacts de Français bien sympa.
Oui, nous étions de nouveau sur la route, à vibrer avec la carroserie, à manger des grains de sables en guise de poivre, à inhaler la poussière, à pisser derrière les buissons, à ne se laver que le visage et à apprécier le paysage.
Nous étions de nouveau ivre de liberté, prêt à rejoindre la terre de feu (6000 kms)
Mais ce fantasme repose sur la vaillance et la robustesse de Ch’gaillard.
De plus un nouvel ami nous accompagne, Shrek, une peluche de 50 cm, aux couleurs de Ch’gaillard, installé au niveau de la vitre arrière, il est à l’affut des véhicules qui fondent sur nous comme neige au soleil, et avec son sourire « BEA », détend ces chauffeurs qui tels des Fangios, attendent l’espace nécessaire pour nous dépasser.
Alors de temps en temps nous avons un petit signe amicale de la main, bien sympa.
Il n’y a qu’en France ou les chauffeurs s’excitent comme des Cons et gueulent pour rien, étrange phénomène.
Pourtant on a roulé depuis quelques mois, nous avons bien emmerdé du monde sur la route, et pas un geste plus malsain que l’autre.
Ça aussi c’est agréable.
Faut dire qu’il y a plus lent aussi, ouuui, nous avons doublé des véhicules…
Alors où sommes nous actuellement ???

Nous avons avancés, déjà plus de 4000 kms.
Bientôt la suite, trés bientôt
biz à tous et à toutes.

Patetbea.

Merci, il est toujours aussi agréable de vous lire…

joli recit, mais ca manque toujours de photos :roll_eyes:

continuer comme ca, ca nous permet aussi de s’evader de cette monotonie francaise …

OLA !!!

Nous voici de retour.

Tout d’abord, nous espérons que vous avez passé un joyeux Noêl, et vous souhaitons un bon réveillon de la Nouvelle Année.

Tous nos voeux de bonheurs et santé, pour 2010.
que cette année vous apporte, tout ce que vous désirez à vous et vos proches.

Voilà, nous avons franchis la frontière, non sans mal.
En effet, les Boliviens nous ont laissé sortir sans soucis, et c’est tant mieux…, mais les Argentins, ne voulaient pas que l’on entre sans une assurance qui nous couvre en Argentine, et là, on a balisé.
l’assurance de la MAIF, ne contenait pas les infos du véhicule.
Alors gentiment un douanier, a conseillé Pat de prendre un taxi, d’aller en ville souscrire une assurance et de revenir pour valider l’entrée de Ch’gaillard.

Ouf, on ne retournera pas en Bolivie.
Passage de frontière sous la pluie direction Yavi, un petit village bien sympathique avec une grande histoire.
Yavi a su garder son cachet de pueblo authentique, et son retrait des axes routiers principaux, n’en fait pas une destination prisée par les touristes, donc idéale pour débuter le séjour.

Nous voici dans le fameux Noroeste Argentin (NOA, nord ouest argentin), une des plus belle et riche (en histoire), région du pays.

Ici les habitants n’ont pas cet aspect européen d’origine Italienne.
C’est une région, ou les Incas ont marqué de leurs empreintes, donc la physionomie des locaux se rapproche des boliviens, ils ont un type de peau métissée, des visages durs burinés par le climat sec, aride, venteux.
Ce sont des descendants des indiens ayant vécut auparavant dans ces régions.
Ils sont sympathiques, accueillants, ont des valeurs ancrées et nous remarquerons une grande différence plus en allant au sud.

D’ailleurs, d’ici ont démarré beaucoup d’insurections, du temps du Président Peron, pour la reconnaissance de leur patrimoine et de leurs terres.

Ensuite, nous retournons à la Quiaca, ville frontière pour reprendre la nationale et faire le ravitaillement.

Objectif, la laguna Portezuelo, là recommence la piste avec des paysages splendides, et un ciel mes amis, à couper le souffle.
Un bleu azur, quelques filets blancs en guise de nuages et au milieu le soleil.
Il fait chaud.
Voyez le drapeau national : 2 bandes d’un bleu limpide, avec au milieu une bande blanche, sur laquelle resplendit un soleil, et vous êtes sous les cieux Argentins.

Le ciel bleu est de retour, nos pommettes retrouvent le sourire, nos bedènes un appétit d’ogre, et nos papilles des saveurs oubliées.

Oui car nous sommes au pays du barbecue et du bon vin.

Donc, après 2 heures de piste, nous voici, à la laguna Portezuelo, site protégé, nous sommes entourés de vigognes, de lamas, de flamands roses.

Nous resterons 2 jours, seul au monde.

Durant les jours suivants (jusque Salta), nous ne faisons pas beaucoup de kms, car la région mérite l’attention.
Tout d’abord la Quebrada d’Humahuaca, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Les collines, montagnes, quebrada, sont comme des palettes de peintre, elles sont dignes de décors de films.
Ces couleurs, du blanc au gris, de l’ocre au rouge, du vert au bleu,…tout ça sous forme de vagues, dans une même colline, une même route.
Envoûtante, est cette route, nous avons hâte d’être au prochain virage pour rester encore une fois ébaïs.
Abra Pampa, sans intérêt, serra passé, Tilcara nous visiterons le musée arquéologique consacrée au cultures préhispaniques de la region NOA et de la quebrada de Humahuaca, et aussi sur une partie de la Bolivie et du Chili. Une forteresse au sommet d’une colline, en rapport avec quelques fouilles est à visiter également.

A Purmamarca, nous irons voir cette fameuse colline aux 7 couleurs, qui sous un rayon de soleil, est vraiment inpressionante de beauté.

Puis Jujuy, et Salta, 1ère grande ville.
Pause dans un camping agréable, ravitaillement, et surtout validation des tickets d’avion.
Là ça se corse, nous désirons changer les dates, enfin surtout pour Béa, car nous aimerions rester un peu plus en terre de feu.
Mais billet oneworld oblige, il n’y a pas beaucoup de place et donc le 13 départ d’El Calafate reste inchangé ( il va falloir rouler).
Oui Béa veut voir Ushuaïa, encore plus de 4000kms…
comme vous l’aures compris depuis un moment, Pat reste pour retourner un Chili, en espérant pouvoir revendre Ch’gaillard qui va nous quitter.
Trop compliqué d’importer un véhicule d’occasion en France.

Aprés Salta, vient certainement pour nous la plus belle route depuis 11 mois, « la Quebrada de las Conchas », 83 km de route ou l’érosion hydrologique et géologique ont générée des formes spéciales.
Un canyon, d’un rouge « terracota » puissant, qui en fait jaillir une beauté innomable, une route sinueuse, des sites naturels grandissimes, un grand moment.

Nous passerons la nuit sur un des sites de cette Quebrada de las Conchas, « Garganta Del Diablo ».
La nuit tombée, ce site est toujours aussi fantastique, les ombres des montagnes sont surprenantes, le moindre bruit résonne dans ce canyon comme le tonnerre, les étoiles scintillent de milles feux, encore un bon choix …

Sur la route le lendemain, à la rencontre des autres sites l’amphi-theâtre, l’obélisque, la grenouille) , autre jour, autre spectacle, le soleil omniprésent fait partie du spectacle,nous sommes encore ébaïs par la grandeur de ce canyon et par sa beauté.

Puis nous passerons par Cafayate, et premiers contacts avec les vignobles, ici le cépage qui domine est le torrontes, le vin blanc qui en est issut, en a fait sa renommé.
Un glacier en ville, en a même tiré profit pour en faire un sorbet, nous y avons gouté, rien de spécial, il n’a de saveurs que pour le guide du routard.

Quilmès, forteresse de l’époque préhispanique, adossée à la montagne, dans un arc de cercle, son emplacement et la valeurs de ses guerriers ont permis de résister pendant près de 150 ans aux envahisseurs conquistadors.
Suite à la défaite, ceux ci serront déportés et serront à l’origine de la construction de Buenos Aeres.

Puis la route sinueuse refait son apparition, avec elle nous remontons jusque 3000m, le brouillard, la pluie sont de la partie.
Vraiment impressionant ce pays.
Ovins, bovins, équidés, vallées, rivières, cascades, chalets, nous sommes dans une partie de la Suisse.
Tafi Del Vallee, petit village saisonnier, serra une pause agréable.

Car arrive un grand moment.

Alta Gracia, un homme, un symbole, un idéologiste, un révolutionnaire, un voyageur, un mythe pour beaucoup d’entre nous a vécut ici.
Il avait des valeurs pour l’humain et n’a eut cesse de croire au changement pour le bien de l’humanité.
Il a traversé l’amérique latine en plusieurs occasions, en vélo à moteur, à moto pour ensuite s’orienter dans son combat contre l’injustice.
Sa maison, ce musée, retracent une grande partie de sa vie, photos, anecdotes,récits, objets y sont affichés et exposés
Alta Gracia a été une de ses demeures pendant quelques années, située en altitude, le climat était adapté à l’athme développée durant son enfance.
Il s’agit du « CHE ».

Nous pouvons repartir, vers notre objectif « La Terra Del Fuego » en vue ( 4000kms), encore plus revitalisé, dynamisé aprés cette visite.
Car malgré les soucis mécaniques, qui agrémentent notre périple, et qui resteront des anecdotes par la suite, nous gardons le cap.

Maintenant, nous allons tracer.
Les routes sont longues et lassantes, finit les virages, les changements de couleurs, tout est plat et morne.
Quelques campings sur la route agrémenterons notre parcours et permetterons de recharger les batteries.
C’est la Pampa, ça se voit, ola …

1000kms en 2 jours nous ammènent à Las Platas, station balnéaire à l’eau azur de l’océan.
Enfin la mer, aprés 4 mois de disette, nous sommes de nouveau au point 0.
Nous passerons le réveillon au camping de la police, le repas serra à base de fruit de mer, le champagne un MUMM, élaboré par la maison de reims, dans les vignobles de Mendoza, à un prix hors concurrence avec la France, s’averrera un très bon brut.

Puis petit détour par la Péninsule Valdes, parc naturel marin, ou s’ébatent, baleines franches, otaries, lions de mer, orques, pinguouins de Magellan.
2 nuits et quelques poussières dans le carburateurs plus tard, qui occasioneront des arrêts aussi brusques qu’inattendu sur la route, nous sommes à Trelew, un dimanche.
Pas de garage ouvert, pour la fuite d’huile, donc nuit en camping, sauf que pour y entrer, il faut rouler et la surprise enfin si on veut.
Devant le camping c’est au tour du cable d’embrayage de se rompre.
3 heures plus tard après un changement digne de nous par un nouveau cable en stock, nous entrons victorieux dans le camping.
c’est l’heure de l’apéro bien méritée.
Le lendemain, nous trouvons un garagiste, grâce à un gars dans la rue qui a aussi un combi ( fraternité de galériens).
Marcello s’averera sympa et efficace.

Et nous voici au 31 Décembre, déjà, il ne reste que 27 jours avant le fin officielle de ce périple autour de la terre , nous sommes à 1000 kms du but, soit environs 4 jours.
On dirait le sud, le vent souffle, et le soleil chauffe, mais les nuits sont fraîches.
Commodoro Rivadavia, et sa plage sont notre point de chute pour le 31.
Au menu, toasts, grillades, champagne à ce prix ( j’en connait plus d’une qui serrait heureuse ici) et avec nos sponsors, on ne va pas se privé.

Merci les parents pour vos gestes, merci Lolo, merci Lulu, merci Alain.
Nous pouvons nous permettre de changer notre quotidien pour ce soir, et on trinquera à votre santé.

Demain, gueule de bois, et route vers Rio Gallegos, passage de frontière et Ushuaïa.

Bonnes fêtes, régalez vous bien, buvez bien, et prenez encore de bonnes résolution pour 2010.

ciao

patetbea

voici un lien avec leurs photos → http://picasaweb.google.fr/cminimoa/PicasaBolivie# :stuck_out_tongue:

6 avril 2010

nous y sommes, nous foulonss le sol de la terre de feu, oui nous nous trouvons, dans le cocxys de la cordillière des andes que nous avons contournée, montée, descendue, caressée.et haïs.

Après 5 mois de route, 11000 kms, des hauts, des bas, des milieux.

Nous ne sommes pas dans le trou du cul du monde, mais à Ushuaia, une des ville les plus au sud de la terre.

Certes nous sommes au bout ( pas de nos peines) du continent, mais pas au bout du monde, car Puerto Williams au Chilli est bien la ville la plus australe.

Mais nous sommes à bout de souffle, comme ch’gaillard, notre bohème touche à son terme, il reste encore 20 jours à dériver vers El Calafate et Buenos Aires.

Ici, la nature est la plus pure, la plus simple et la plus belle que nous ayons pu admirer.
Meme si le climat n’est pas trop clément, les paysages somptueus du parc national de la terre de feu, les sommets enneigés en arrière plan, les milliers de lagunes, la cote escarpée , les animaux qui peuplent ces environs, nous font vite oublier ce ciel menaçant à chaque instant.

À chacun son rêve, de la croisière à 20 € au mythe de l’antartique pendant 10 jours à 2500€, nous avons choisit le parc national, entrée aprés 20 heures, car le poste de contrôle est fermé et nous passons gratuit ( ça fait un plein)…
2 jours « into » ce parc, à admirer le canal de Beagle, les castors qui dérivent, à se poser devant un bon maté ( Béa s’est mise à la pipe aussi, c’est naturel), à faire griller un bon morceau d’assado et boire un bon vin.
Rien de plus compliquer pour etre heureux que d’être simple.
Car pour ne pas vous le cacher, nous sentons la fin, et n’avons pas envie de rentrer, de quitter ce rêve qui fait parti de notre quotidien depuis bientôt un an.
Par contre la faim d’autres découvertes est en nous, et nous avons peur de faire une hypoaventurose au retour.

Oui, une année que nous sommes en route, à travers 14 pays; d’est en ouest et du nord au sud.
l’heure du bilan arrive, mais cela ferra l’objet d’une autre newsletter, car va y avoir réflexion.

Nous sommes sur la route d’El Calafate, vers un autre lieu mythique « le glacier Perito Moreno ».
Ch’gaillard un peu fatigué est resté à shuaia, ou Pat retourne le 6, pour le retaper et remonter par la suite au Chili en espérant le revendre.
Béa à la primeur de rentrer seule et ainsi de conter quelques récits, au coin de cheminées bien attisée par la flamme qui réchauffe en ce moment les foyers du Pas de Calais.
Ça aussi c’est un bout de France

Bienvenue chez les Ch’tis

biz a vous

patetbea

Salut Pat et Béa,

Merci à vous de nous avoir fait partager votre aventure et un grand BRAVO pour avoir fait tout ce qu’il fallait pour atteindre « votre rève » :nerd:

Vivement la prochaine lettre :wink:

Philcox 09

grand garçon, un peu de temps, alors je me lance
j’espère que ça marchera

photos ou pas photos???

a plus
patetbea

Edit Buggydery oui les photos sont là , je les ait juste agrandies.

Bravo Pat et Béa ,

Merci pour les photos :wink:

Philcox 09

ENCORE!!! :roll_eyes:

Bonjour Pat et Béa,
j’ai suivi vos aventures depuis plusieurs mois …Merci de nous donner l’envie de nous évader aussi… :roll_eyes:
Hier soir en dialogant sur le net avec mon frère qui vit au Pérou en ce moment ,m’a raconté qu’il avait sympatisé avec des touristes français et qu’il les avait aidé à trouver un combi …
J’ai été surpris quand il m’a envoyer un lien avec vos coordonnées : Pat et Béa « Le monde à deux » … :open_mouth:
Le monde est vraiment petit …
Il s’appelle « Manu » .
Au plaisir de vous lire …

Cando

Nous y voici.

Depuis mi Aout, nous n’avions pas pris l’avion.
Cela n’est pas passé vite, nous avons profité de chaque instant, chaque jour, à notre rythme et à celui de Ch’gaillard surtout.

13 décembre ( on aime pas le 13 avec Béa), nous prenons un vol vers Buenos Aires.
Nous savons ce que celui-ci représente.
Vous le savez aussi…
Vous allez arrêté de voyager…, nous allons rentré, vous allez nous revoir, nous voulons vous revoir, mais nous ne voulons pas rentrer…

c’était écrit, une année, le contrat est rempli, nous sommes remplis également, notre esprit vagabondera encore longtemps…

Mais, maintenant, nous savons pourquoi nous allons reprendre le travail, pourquoi nous allons rentrer.

Pour repartir.

l’avion pique du nez l’atterisage est proche.
Buenos Aires, c’est l’été, les températures avoisinent les 40°, c’est cool.
Cette capitale, vit.
c’est la mecque du Tango.
Les gens, tous les soirs vont danser.
Aprés le boulot ils se couchent vers 18 heures, puis vers minuit, sortent et la toute la nuit ça danse.
Mais Buenos Aires résonne aussi comme une touche finale à notre déambulation autour de la terre.

l’aéroport national est en plein Buenos Aires, excellent.
Nous prenons un taxi et partons vers l’auberge choisie sur le net.
À 5 minutes du but, Béa se rend compte, qu’elle a oublié son mp3, sa console, son casque, sa gourde, dans l’avion.

Vous connaissez Béa, une petite larme.
Je demande au taxi de faire demi tour, et nous revoici au point de départ.
Là, à l’office de l’agence, les biens sont présents, cool.
Elle revit.
Nous repartons vers le centre, le chauffeur en profite pour prendre un autre chemin.
Voici un circuit touristique de fait.
À l’auberge, l’accueil est sympa, le cadre chaleureux.
Nous ne regretterons pas ce choix.

Ce soir barbecue, viande et boissons à volonté ( c’est pour nous).
Une tablée sympa, on rit, on boit, comme prévue.

Les jours suivants, serront consacrés à la visite de la ville.
Musée, ballades, le métro et les bus sont bien organisés.

Notre coup de coeur, bien que touristique, est le quartier de la Boca, un peu chaud ( au 2 sens du terme), mais sympa.
Le caminito, hymne au tango, aux couleurs, est une sorte de favela.
Un régal pour photographes, un paradis pour pick pockets.
Le Fameux stade de Boca junior, se situe dans le même quartier.

Depuis l’achat de Ch’gaillard, la donne a changé, car il faut le revendre, l’importation étant trop compliquée, l’examen de passage à la DRIRE, étant lui aussi fastidieux, sans être sur de pouvoir circuler; la solution la plus simple reste donc la revente.
Pour effectuer celle ci, il faut donc retourner au Chili.

Nous sommes donc 2 à Buenos Aires, mais Béa continuera vers Sao Paulo au Brésil ( ou elle se débrouillera comme une routarde) et Pat redescend à Ushuaia, pour récupérer Ch’gaillard ( qui donnera plus de fils à retordre que prévu) .

En attendant nous découvrons cette ville très agréble.
Les sites touristiques se seccèdent et ne se ressemblent pas.
Architecture, musées contemporains, art moderne, viee nocturne, brocante, concert gratuit, spectacle de tango, on ne voit pas les jours passer.

De plus une des priorité de cette étape était « les chutes d’Iguazu », cascades impressionantes de nature, de beauté, de grondements.
Elles ne sont certainement pas celles avec le plus grand débit, ni les plus hautes, mais surement celles ou l’on peut se rapprocher le plus.
En effet, à un certain point du site, nous pouvons pratiquemment les toucher, elles nous balancent des goutellettes de bienvenue, qui trempent la plupart des personnes présentes.
Nous aurons dans la tronche en 3 jours, 36 heures de bus pour voir ce phénomène.
Les chutes sont également visibles du Brésil, côté plus impressionant, mais moins proche que la face Argentine.

La date butoir approche, il faut rentrer à Buenos Aires, encore une fois, le service à bord du bus est digne d’un vol en classe supérieure ( apéro, repas chaud, café, vin, champagne, petit déj, le tout gratuit).

De retour à Buenos Aires, il reste une nuit à Béa, elle décide du programme ( un peu), et nous visiterons la ville en bus.
Le soir repas au Champagne, et échange sur le suite…
Une année est passée, et du jour au lendemain, aprés 365 jours, 24H/24, avec la même personne, chacun continue de son côté, c’est clair que ça fait tout drôle, surtout aprés quelques jours.
c’est reculer pour mieux revenir va-t-on dire.

Jour J, Béa à l’aéroport, le rythme des rotations est ici énorme, tout comme l’aéroport.
Malgré un enregistrement précoce, le passage aux formalités doit être réalisé rapidement, ceci évitera les moments difficiles de la séparation.
Un bien pour un mal.

Les jours suivant Béa vadrouille à Sao Paulo sous la pluie, alors que Pat, continue la découverte de Buenos Aires et de ses musées ( expo Andy Wharroll, musée des beaux arts, jardin japonais, …), toujours avec des températures hyper clémentes.

Le 26, alors que je serra bien resté au chaud, je sais ce qui m’attend au sud, je prend le vol pour un retour au froid, afin de récupérer Ch’gaillard.

l’an II arrive.

A bientôt

En espérant que Mr Rêve et Mme Bonheur, ont contribué à vous apporter un peu de plaisir à les suivre dans leurs aventures.

Mr Rêve était le nuage, que vous voyez tous les jours et qui au gré du vent, vous véhiculait vers les étoiles.

Mme Bonheur était le soleil, que vous attendez le matin et qui illuminait vos pensées à travers un joli ciel bleu.

Et même si vous ne voyez pas celà tous les jours, un petit effort, fermez les yeux et imaginez un ciel ensoleillé, que vous parcourez sur un nuage…
C’est pas un bonheur de rêver?

Pourquoi, avoir partagé nos émotions, avoir raconté notre voyage…simplement nous avions envie de vous faire profiter de l’aventure que nous vivions.

Biz

encore des photos…vous avez été sympa!!

Pffff Ca devrait être interdit de laisser ce genre de photo pendant les horaires de travails… Merci pour ces quelques instants de rêves et d’émotion !! Bravo !! :smiley:

ola

y’a un problème avec les photos???
on m’en réclame et après on se plaind… :angry:
vue comme ça, je vais en remettre…car tant que je ne me serais pas séparé de Ch’gaillard, je vous embêterai. :grin:

bon courage pour ceux qui bosse, moi je vais voir les pinguouins.

ciao
pat

29 janvier 2010

l’an II prend son essor.

En fait, pour terminer un voyage, il faut le commencer, mais y mettre un terme, lorsqu’il s’agit de ce type de découverte, n’est jamais facile, surtout quand on sait ou l’on retourne, et dans quelles galères administrative nous allons replonger, pour retrouver un semblant de vie « normale ».

Alors il y a ceux qui doivent rentrer, et ceux qui peuvent continuer.
C’est mon cas.

Mon an II, commence dans un trou, et comme tout les trous il n’est jamais facile d’en sortir.
Beaucoup de personnes pourtant rêve de ce trou, synonyme de découverte, d’extrême, de pureté, d’aventure…
USHUAIA, voilà, je l’ai dit.
Plein sud avant l’antarctique, le dernier bastion Argentin avant le continent blanc.
j’y suis retourné sous la pluie, et je vous écrie sous la pluie,j’en repartirai sous la pluie je pense.
La donne a changé.
l’objectif est de revendre Ch’gaillard, mais cela n’est possible qu’au Chili.
Mais le moteur un peu fébrile avant notre départ, ne va pas mieux.
Certes il démarre bien, roule, mais fatigue en montée.
Aprés renseignements auprès de Felipe et d’Eric, connaisseurs en mécanique Combi, je suis retourné plus serein et certain qu’en 2 coups de tournevis, le moteur aurait ronroné de nouveau.
Le lendemain de mon arrivée à Ushuaia, je vais donc voir le mécano que l’on m’a conseillé.
Miguel, il ne paye pas de mine, petit bonhomme trapu, le crane dégarni, une petite ressemblance avec Dany de Vito.
Sympa il regarde de suite le moteur aprés que je lui ai expliqué les symptômes.
Réglage de soupapes et de carburateur, 1 h après je suis de nouveau sur les rails.
Ch’ gaillard passe les cotes comme au bon vieux temps, sauf que le starter est nécessaire…
Pas top, ça veut dire que je vais consommer plus.;

Le lendemain j’y retourne, on démonte le carburateur, nettoyage à fond, pas mieux

Bon c’est vendredi, on s’accorde pour revenir lundi et approfondir les recherches.
Ce WE, je le passerai dans la parc, premièrement afin d’éviter de payer 2 nuits au camping, et pour être dans un cadre agréable.
Comme avec Béa, j’attend 20h pour passer ceci m’évite de payer l’entrée au parc.
Pas de petits profits.
Il fait toujours aussi froid.
Les courses ayant été faite, je peux me poser 2 jours.
C’est quand même, un cadre exceptionnel.
Les différentes baies du canal de Beagle aux couleurs pures, sont pour le photographe un régal.
Alors que je me suis installé au bord de la rivière pour me faire une bonne grillade, un Zoro passe devant le combi, il rode de la nourriture attiré par les odeurs de la grillade.
Pas du tout sauvage, il se laisse observer et photographier.
Le Zoro, est pour nous un renard, un peu plus gros
la nuit va être fraiche, afin de réchauffer l’intérieur du combi, j’allume un peu la lampe à gaz, celà me permet de gagner 4 à 5 degrés.
Il fait déjà meilleur au moment de se coucher.
Le ciel est toujours aussi clair, même la nuit, la lune semble posée au sommet d’un arbre comme une boule de sapin de noël.
C’est tout simplement splendide.

Au petit matin, c’est un drôle d’oiseau, type rapace, qui se dandine devant le combi, sans peur et sans reproche.
Il est déjà 10h, pas facile de sortir de son duvet.
Cette nuit le thermomètre est descendu à 4°.
J’ai plus ma couverture pays, mais il me reste celle du Pérou…
Après le petit déjeuner, je vais en direction de la Baie de Lapataia, après cette baie, c’est le Chili.
Le ciel est dégager, le vue est énorme, et le reste suit.
Calme, nature, animaux, parfait…
En rentrant, je passe voir les castors, mais toujours aussi discret que la première visite il y a 2 semaines.
j’en profite pour me poser sur une touffe de tourbe bien molle et regarder les montagnes alentours.
Un régal pour les yeux.
La journée passe, c’est dimanche, il y a pas mal de monde, mais un peu distant, car avec ma plaque Chilienne je suis pour eux un ennemi…
Donc pas trop causant, les voisins.

Deuxième nuit, tout aussi agréable, demain levé tôt, car rencart au garage à 10H.

Oui étrange ce garagiste, il ne commence que vers 10h/10H30.
Voilà je suis devant, j’attend.
Nous regardons les soupapes, il y a du jeu, mais le souci c’est qu’il y a difficulté pour les régler, il faut aller voir de plus près…
Donc démonter le moteur, ,nous sommes le 31 janvier.
Le moteur en vrac, les soupapes sur la table, en fait il y a un jeu énorme, tout va dans tous les sens, et de ce fait le piston n’a pas la puissance nécessaire.
Simple non?
Pas pour moi, encore moins quand je vois mon moteur en mille, sur le sol.
Comment on va faire pour le remonter???
tout est envoyer chez un spécialiste, à ce jour le 7 février, j’attend encore.
Les journées dans un combi sans moteur, dans un garage, sans douche, ne passe pas vite du tout.
Et quand la pluie est de la partie, il fait froid dans le combi…
alors je rentre dans le garage, me mettre autour du poêle, j’essaie de m’intéresser à la mécanique, et de comprendre, histoire de me réchauffer.
Nous échangeons quelques paroles autour du maté.
Vraiment super sympa Miguel, mais quand on lui parle il arrete de bosser, quand un pote passe il arrête de bosser, et quand il boit son maté, il …
Alors il commence à 10H, et finit vers 22h, voir minuit.
Sa femme travaille dans la restauration, sur 2 services midi et soir, commence à 12, le premier, revient dans l’après midi, et rentre à minuit le soir.
Ce qui explique, qu’ils ne se couche pas tôt, et donc commence tard.
Par la suite, j’apprécie ces horaires, car il est toujours aussi difficile de sortir de son duvet avant 10H, ou le soleil fait une timide apparition.
La journée, je me ballade un peu, je me connecte sur le net, mais ushuaia, je connais.
Et par hasard, je tombe sur la piscine.
Je me renseigne, il faut un certificat médical.
C’est juste à côté, et gratuit, même la piscine.
Le bon plan, depuis je vais nager tous les jours de 12h à 14 heures, je ne paye pas l’entrée, il y a des WC et une douche.
Donc que du bénéf.
La réparation est un peu plus longue que prévu, c’est pas grave, j’attend des colis, et ils ne sont pas encore là.
Je fais connaissance avec ses potes, je comprend pas toujours.
En Argentine, la prononciation est différente.
On se croirait dans le nord.
Les « j » sont des « r », les « che » sont des « tch », les « LL » sont des « che », et moi je met des « che » partout.
Encore quand je parle de CH’ gaillard, ben je dis le combi, sinon on CH’embrouille.
Le maté est toujours aussi bon, et cette façon de discuter autour d’une pipe, que l’on s’échange, est bien sympa, c’est chaud.
Ne payant pas le camping, j’y gagne un peu, alors un soir je propose de faire un barbecue…
j’avais oublié que 'est une institution sans ce pays.
j’ai acheté 4 saucisses, plus 1,5kg de viande, mais il m’a demandé d’en reprendre.
Allez, 1,5 kg de plus.
Le soir sur le feu, il sort un demi agneau.
c’est du délire dans les tribunes, je vous le jure.
Vous savez combien nous sommes…?
4 personnes pour toute cette barbac, on se couchera à 4H, la panse pleine.
Je vais devoir nager 2 fois pas jour.
Bien sympa ce petit repas.

Les boissons, je passe, j’ai pas envie de vous donner des naussées…

Voilà, déjà une semaine, c’est petit un combi, quand ça sert de chambre, salle tv, cuisine, séjour…
Enfin pour le chauffer c’est rapide au moins.

Bon la fin de semaine approche.
Il est certain que je n’aurai pas mon moteur avant au moins lundi.
Va falloir trouver des occupations, la piscine est fermée, il reste le vélo et la rando.
Samedi matin, réveil tardif, je suis allé au ciné dans mon combi hier soir.
Il pleut, je suis enrhumé et il fait froid, pas d’autres choix que de rester dans le combi, un peu bien au chaud.
Je met la lampe à gaz la journée, ça fait monter les degrés.
La fin d’aprés midi est meilleure, je sors faire quelques courses, je passe au camping, ou l’on me remet un colis, plus un reçu pour en retirer un 2ème à la poste.
Enfin ils sont arrivés, dans la foulée, je me met à rêver ( et si c’était un signe, si tout s’accélérait à l’approche de lundi…) .
Dimanche serra pluvieux, la partir de pêche à la truite prévue avec Miguel, tombe à l’eau.

Lundi, je vais mieux, passe à la poste récupérer le colis, vais à la piscine, et rentre à la maison…
en attendant l’épouse de Miguel, on discute, on fait quelques fotos, on rit.
Miguel qui restaure sa première auto une Renault Dauphine, me la présente, la carroserie et splendide avec une couleur azur métalisée superbe.
Allez encore des photos.
De fils en aiguilles, nous passons aux pièces détachées, neuves qu’il a trouvé dans une casse auto.
Tout est neuf et original, des pièces de musée, pour son automobile.
j’en profite pour lui poser la question concernant le mien de moteur, et lui dit que demain j’irai avec lui, pour demander au spécialiste s’occupant de la culasse, d’accélerer le mouvement.
Voilà qui est fait.
Mardi, j’ai fait comprendre que j’avais réservé une liaison bateau pour rejoindre le Chili.
Merrcredi, la culasse est de retour.
Nous travaillons avec Miguel, jusque 23H30 sur le moteur, nettoyage, calibrage …
Ah, si tout fonctionne, bientôt je serai de nouveau libre comme Mr Rêve sur son nuage.

En attendant il est 10H30, Miguel n’est toujours pas réveillé, et il caille dans le combi.
Vivement qu’il ouvre la porte, que j’aille pisser, et me réchauffer au coin de poêle, qui fonctionne 24/24.
Le gaz, n’est à priori pas cher ici, dans cette région loin de tout ( c’est une île: Isla terra del fuego).
Pour fidéliser la population, et pour qu’il n’y ait pas trop d’exode dans d’autres régions d’Argentine, ils ont pas mal d’avantages ( salaires plus élevés, réduction d’impôts, … ça me rapelle des souvenirs…) .
Ce soir, parilla ( le fameux barbecue), cette fois ci pour mon départ, je ne sais combien on va être.
C’est que je me suis fait des potes en 3 semaines…
Le Français, on le connait maintenant…

A chaque fois je raconte le voyage, pourquoi Béa n’est pas restée, pourquoi j’ai une plaque Chilienne…

Ça c’est l’an II, je vous raconte pas quand le moteur va péter, s’il péte, comment je vais lui faire sa fête.
En attendant, j’apprend la mécanique, c’est marrant…
le combi est à la bonne température, je vais me glisser dans mon duvet.
Dès que le moteur tourne je vous en informe.

Hasta luego

pat le mécano.

j’ai trouvé comment ramener Ch’gaillard.
En pièces détachées, je le connait pas coeur maintenant.

juste : SU-PERBE !! :astonished:

C’est ce que j’appelle donner du rêve !! MERCI !!

Merci Pat et Béa ,c’est le seul mot que je trouve pour l’instant :flushed:

Philcox 09